le vêtement traditionnel en Isère
LE VETEMENT TRADITIONNEL FOLKLORIQUE EN ISERE & VERCORS
Le costume de l’Isère est semblable à celui de Savoie mais reste beaucoup moins varié et moins ornementé que ce dernier. Le costume régional connaît son apogée dans le département au XIXe siècle et disparaît en entre les deux guerres. La première moitié du XIXe siècle correspond à la période du romantisme et favorise le développement et la naissance des particularismes régionaux, illustré dans l’Ain par Prosper Convert.
Les hommes portent une chemise, une culotte, des bas attachés au jarret par une jarretière, un gilet de couleur vive, une veste longue non boutonnée, un chapeau à larges bords retroussés sur trois côtés ou bien un bonnet de laine. Ce type de chapeau est déjà porté en 1791 par les ouvriers peigneurs de chanvre grenoblois réunis en société populaire, au sein d’une compagnie de la mort, où il est à larges bords dont un retroussé par une cocarde portant 2 tibias et un crâne. En Chartreuse, l’homme est aussi coiffé d’un chapeau de feutre noir à larges bords, orné de tresses de laine rouges et vertes. Il porte un foulard rouge autour du cou, pour les travaux des champs. Le pantalon est de velours à côtes charpentier, accompagné de bas de laine. Les galoches, souliers à semelle en bois, sont les chaussures communes. Pour les fêtes ou pour aller en ville, on sort des souliers plats en cuir.
L’enfant porte une robe jusqu’à l’âge de six ou sept ans puis il est habillé de la même manière que les adultes.
Les femmes portent une jupe longue et ample de couleur unie, doublée d’un corsage à manches longues recouvert par la ceinture de la jupe, un mouchoir de cou de tissu de couleur, des bas de laine blanche ou brune, des souliers plats ou galochés. En Chartreuse, les costumes de femmes est fait dans des lainages unis de couleurs vives. Elles portent des bas de laine blancs surmontés d’un pisse-vite et d’un jupon blanc orné de dentelles et d’une bourse servant de poche. La jupe, à longues raies rouges, bleues ou noires, est à plis avec un bourrelet autour des hanches avec ouverture de face. Elles portent un tablier en coton et, les jours de fête, en soie ou en étoffe de limoges rouge, uni ou à petites raies noires. Le corsage est assorti au jupon, à manches longues amples et resserrées aux poignets. Il est composé de grosses ratines et de toiles de fil et de coton, appelés tridaine. Le châle est orné de dessins peints à la main et posé en pointe. Afin d’éviter que le mouchoir ne remonte jusqu’au cheveux, les femmes font trois plis, symbole de la Trinité. Ainsi l’encolure est dégagée et permet un décolleté en pointe, laissant de la place pour accrocher le ruban de velours noir qui retenait la croix.